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 Tristan Donnadieu

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Nathaniel McAlister
Tristan Donnadieu
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Tristan Donnadieu

Tristan Donnadieu


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MessageSujet: Tristan Donnadieu   Tristan Donnadieu Icon_minipostedVen 4 Avr - 20:36

  • I. IDENTITY

    NOM : Donnadieu
    PRENOM : Tristan
    SURNOM : Le Français
    AGE : En apparence, la vingtaine. Mais Tristan a vu le jour durant la Seconde Guerre Mondiale.
    SEXUALITE : Bisexuel
    NATIONALITE : Française


  • II. WHO ARE YOU ?

    Décrivez le caractère de votre personnage en énonçant ses qualités, ses défauts, ses tics ou manies, ses craintes les plus profondes, ses principes, etc.
    15 lignes minimum.
    Une légende court chez les vampires, selon laquelle certains d'entre-eux deviendraient fous. La raison? La résurrection. On ne peut traverser les voiles de la mort et revenir à la vie sans avoir des séquelles. Elles prennent des visages divers et variés. Parfois, le nouveau vampire s'avère très différent de l'humain qu'il était, son caractère s'exacerbe et il est plus soupe au lait qu'avant. Certains développent des pouvoirs, véritable don ténébreux issu des Abysses les plus noires. D'autres encore voient leurs pires vices et travers enfler et émerger des méandres glauques de leur psyché.

    Ne vous laissez pas abuser par l'air mélancolique et enfantin de Tristan. Il prétend savoir ce qu'il se trouve au-delà de la mort et l'avoir fixé droit dans les yeux. A partir de cet instant, sa psyché a volé en éclats et s'est reforgée. Mythomanie ou vérité? Dans le doute, on préfère ne pas s'avancer. Tristan est revenu à la vie en tant que démon et cette nouvelle condition lui plaît énormément. Dominé toute son enfance. Victimisé toute sa vie. Abusé par son Sire. Entièrement soumis à ce dernier. Trahi par les siens. Il aura fallu beaucoup de temps à Tristan pour lever le poing une fois de plus. Cette nouvelle puissance qui coule dans ses veines, cette vie qu'il mène en volant celle des autres, réveille ce vice séculaire. Le pouvoir. Tristan a enfin le pouvoir qu'il peut exercer sur autrui. Insoumis et rebelle, il a opté pour la solitude. Nul besoin d'un clan. Etre en solo, en duo voire en trio, est bien préférable. Aucunes règles face auxquelles on doit ployer l'échine. Aucun maître à qui on doit porter allégeance. Aucune véritable entrave, à part celles que l'on souhaite s'imposer. Tristan déteste les ordres, il ne supporte pas que quelqu'un dorénavant gère sa vie à sa place. Il a déjà subi de sérieux revers dûs à sa témérité à la limite de l'inconscience, mais il s'en est toujours sorti. Parfois de justesse.

    Tristan est loin d'être un idiot, même si parfois il a toutes les attitudes d'un enfant. Fin stratège, il aime savoir que la vie est un immense échiquier sur lequel on avance ses pions. Il a toujours dans son refuge un de ces jeux, généralement de fort belle facture. Si vous soulevez un pion, un cavalier, une tour ou un fou, ne soyez pas surpris d'y trouver votre nom, ou celui d'une connaissance. Tristan est un grand joueur, et c'est certainement là que se situe sa faiblesse. Il ne peut résister à un défi, une bravade. Menteur, formidable comédien, on lui donnerait le bon Dieu sans confession, mais ses pensées n'ont généralement pas grand chose à voir avec ses paroles. Il n'est pas hypocrite, loin de là, car les personnes qu'il aime et qu'il respecte (elles sont rares) bénéficient alors de sa franchise et de son honnêteté. Tristan est plus manipulateur qu'affabulateur. Il a apprit au fil des années passées dans les cours Vampiriques européennes à fomenter et à déjouer des complots. Il a appris à actionner les bons leviers pour obtenir telle ou telle chose. Il connait les mots à prononcer pour arriver à ses fins. Etant donné son passé houleux, il sait observer ceux qui l'entourent avec un oeil détaché. Il les considère alors comme de simples sujets d'expérience, à l'instar d'un psychologue qui se contente d'écouter son patient. Souvent le corps bien plus clairement que les mots.

    Les humains...ils pensent toujours avoir affaire à un innocent jeune homme. Pur. Délicat. Poli et posé. Courtois. Galant. Caméléon, Tristan arbore de nombreux visages lors de ses chasses nocturnes, ce qui en fait une entité assez difficile à attrapper. Dans une cité on le décrira comme un monstre sanguinaire. Dans une autre il sera une sorte de Don-Juan morbide. Il s'attaque autant à des hommes qu'à des femmes. Leur âge importe peu, mais il est vrai que lorsqu'ils sont plus âgés, c'est beaucoup plus amusant. Tristan n'a aucun modus operandi fixe. Il ne considère pas les humains uniquement comme des sacs de viande. Certains ont leurs intérêts. Tristan n'a enfanté qu'une seule fois et c'était uniquement parce qu'il s'agissait d'un artiste qui ne méritait pas de disparaître.
    Pour les vampires, il est clair que Tristan n'est pas quelqu'un de fiable. Certes il a toujours des informations alléchantes à vendre, des choses intéressantes à céder, mais il est...comment dire...vénéneux. On ne sait jamais comment le prendre ou l'appréhender. Seule une seule personne a réussi à apprivoiser cette bête curieuse qu'est le français. Nox. Un indépendant tout comme lui. Aime moi sans m'entraver pourrait être leur petit dicton, bien que Tristan face preuve avec son compagnon d'une possessivité excessive.


  • III. HOW DO YOU LOOK LIKE ?

    Ou encore la description physique de votre personnage. Décrivez son visage, son corps, sa façon de se coiffer ou encore de sh'abiller, certaines particularités si ils en ont telles que des tatouages, piercings, cicatrices, marques diverse, etc.
    Tristan est un peu plus petit que la moyenne. De ce fait, il doit souvent lever les yeux pour fixer son interlocuteur. Nombreuses sont les personnes à se laisser abuser par sa taille modeste. Il faut dire que notre français dépasse à peine le mètre soixante-dix. Il n'est guère musclé, mais le vampirisme lui a permis au fil des années à compenser sa petite taille et son poids plume en atout. Tristan est mortellement rapide et silencieux. Cela se remarque rapidement d'ailleurs. Il a des gestes vifs et précis, non dénués de cette grâce surnaturelle inhérente aux suceurs de sang. Sous ces dehors apparemment innocents se cache un prédateur. Celui qui se situe tout en haut de la chaîne alimentaire. Bien au-dessus des humains. Tristan a les cheveux d'un noir d'ébène, plutôt mi-longs. Il n'est pas rare de le croiser certaines nuits sous une autre apparence. On l'a déjà vu les cheveux courts et blond platine ou encore coupés plus courts. Le fait de se réveiller chaque crépuscule avec la même tête peut s'avérer particulièrement ennuyeux certains soirs.
    Tristan a les yeux d'un magnifique vert clair. Ils étaient déjà fascinants à l'époque de sa mortalité, mais depuis son étreinte, ils ont pris une teinte légèrement plus pâle devenant presque opalescente. Ils sont souvent cernés, et Tristan prend un malin plaisir a les accentuer à grands renforts de maquillage. Son visage a conservé les rondeurs de l'adolescence, il n'est pas rare que pour entrer dans une boîte Tristan doive prouver son âge. Ce qui généralement ne se solde pas par une conversation courtoise. Il a une bouche bien dessinées, aux lèvres fines arborant toujours une petite moue boudeuse.
    Question vêtements, Tristan a, à l'heure actuelle, un style bien particulier. On ne traverse pas les siècles en gardant les même tenues. Bien qu'il ne rechigne pas à porter un costume, vous croiserez généralement le français tout de noir vêtu. Jean noir, chemise noir, veste noire, Doc Marten's noires. Il opte plutôt pour des tenues fonctionnelles, dans lesquels il se sent bien et si possible qu'elles soient rapide à enfiler (ou à retirer). Tristan n'arbore aucun bijou chargé d'une quelconque valeur, et ne possède aucun objet ayant cette particularité. Il n'a également aucun tatouage. Seules les cicatrices zébrant la peau de son dos et ses bras, vestiges d'une mortalité guère tendre, peuvent constituer ce que l'on appelle "un signe particulier".
    Une dizaine de lignes sont requises.


  • V. HOW WILL YOU REACT IF ...

    Voici quelques mises en situation. Terminez le début des phrases données ou répondez aux questions par la réaction que pourrait avoir votre personnage si il s'y trouvait confronté :
    Il n'y a pas de nombres de lignes minimum.

    1/ Vous êtes affamé, mais la seule victime en vue est un chasseur qu'il ne faut pas titiller ... Que faites-vous ?
    Un chasseur qu'il ne faut pas titiller...dois-je vraiment répondre à la question. Rien que l'énoncé en est alléchant. Mon p'tit côté enfant...

    2/ L'une de vos victimes vous supplie de l'épargner, quelle sera votre réaction ?
    Je ne supporte pas les gens qui pleurent ou geignent. Ils ont toujours une expression tellement lamentable au visage. Si la victime en question parvient à rester digne dans sa supplique, seulement et alors seulement, je penserais sérieusement à une éventuelle amnistie.

    3/ Un sorcier vous offre la possibilité de reprendre possession d'une vie humaine, qu'en faites-vous ?
    Pourquoi faire? Qu'ai-je à regretter de ma vie humaine? La servitude? L'avilissement? L'imbécile qui m'annoncerait avoir cette capacité joue là un jeu bien dangereux.

    4/ Vous êtes trahis par l'un des vôtres, comment réagissez-vous ?
    Je le traque jusqu'à ce que la mort nous sépare. Ces mots ne sont pas anodins. Elles sont rares les personnes à bénéficier de ma franchise. Si l'une d'entre elle ose me planter un couteau dans le dos, elle a intérêt à me tuer sur le coup.

    5/ L'enfer c'est comme ... le paradis. Un lieu imaginaire.


  • VI. THE REAL ME :

    PRENOM / PSEUDO : FairyDust
    AGE : 21 ans
    AVATAR : Gerard Way
    PRESENCE MOYENNE SUR LE FORUM SUR 7 : Je passerais tous les jours, je vous le promets ^^
    COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE RPG ? Par partenariat
    DES SUGGESTIONS ? Aucune ^^


Dernière édition par Tristan Donnadieu le Dim 6 Avr - 20:09, édité 2 fois
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Tristan Donnadieu

Tristan Donnadieu


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MessageSujet: Re: Tristan Donnadieu   Tristan Donnadieu Icon_minipostedVen 4 Avr - 20:37

[*] IV. WHAT ABOUT YOUR LIFE ?

[i]Je m’appelle Tristan Donnadieu. Je n’ai pas choisi mon prénom, ce sont ces prêtres qui l’ont fait. Je suis né en 1946, du moins c’est ce que mes papiers indiquent. Je ne connais ni ma mère, ni mon père. Ma génitrice m’a abandonné dès ma naissance, peut-être suis-je le fruit d’un amour entre une française et l’occupant allemand ou bien le triste résultat d’un viol dénué de tout sentiment ? Le fait est, que dès mon plus jeune âge je fus mis dans un de ces orphelinats sordides n’ayant rien à envier aux centres pénitentiers. Enfant non désiré, enfant torturé. Je ne me souviens plus de mes jeunes années. A l’âge d’environ huit ans (ou bien s’agissait-il de mes dix ans ? Comment se souvenir du temps qui passe dans un lieu qui en est justement exclu ?), je me rappelle m’être lié d’amitié avec une certaine Blandine. Blandine était plus âgée que moi, plus forte aussi. C’est elle qui m’avertit de ce qui se passait dans les dortoirs la nuit lorsque tout le monde dormait. Des enfants geignaient, partaient dès le lever du soleil à l’infirmerie et pour certains se laissaient mourir ou pour d’autres devenaient violents.
« Les prêtres, me souffla Blandine. Ils viennent la nuit te faire des choses. Je sens que mon tour viendra prochainement. Et sur ces paroles, elle ouvrit le tissu crasseux qui nous servait de tunique et me montra le visage blême, sa poitrine naissante.
_Pourquoi, lui demandais-je.
_Parce que je deviens une femme, prie le Petit Jésus pour moi. Et pour toi. Car même les garçons ne sont pas épargnés. Et lorsque la nuit tombera...à ce moment … à ce moment … »
A ce moment, Blandine s’effondra dans mes bras d’enfant.Que lui dire ? Comment apaiser cette angoisse sourde qui pointait ses cruels crocs à travers ce doux visage ? Et le lendemain, je sus que mon amie n’était plus la même qu’elle était « passée à la casserole » comme le disaient mes frères et sœurs d’infortune. Elle était terne, la lumière de l’Espoir qui brillait dans ses yeux, éteinte. Elle ne m’adressait pas la parole et le soir suivant, elle se pendit avec ses haillons. Sa mort fut une gifle pour mon cœur de gamin. Ses obsèques furent célébrées discrètement et sa dépouille enterrée derrière la petite chapelle de Sainte-Rita. Resté seul sur sa petite tombe je me jurais que jamais je ne laisserais ces hommes en noir, ces hommes d’église me toucher. Jamais.
La suite de mon enfance oscille entre bagarres sciemment provoquées et entraînement intensif avec les enfants jugés violents. Je n’étais pour les hommes en noir, qu’un sauvageon qu’ils sauront bien mater un jour ou l’autre. Au fil des années, je devins un jeune homme agile, rapide, aussi brutal que les enfants devenus fous à cause des mains « bénies ». Je survécus ainsi encore quelques mois, et un jour ils me virent. Je me lavais, caché des regards des autres et le Père Rémy me surpris, il vit, une lueur concupiscente dans le regard que je n’étais plus une gamin mais que j’étais prêt, prêt pour l’amour de Dieu. Il s’approcha de moi les mains avides, tendues. Je lui décochais un violent coup de pied dans le bas-ventre. Mon corps ruisselant d’eau et de savon ne lui permettait aucune prise, je réussis à lui échapper du haut de mes 15ans. Mais pas pour longtemps…
La nuit-même, j‘entendis la porte du dortoir s’ouvrir, des sandales claquer sur le sol. Je retenais mon souffle, appelant le Ciel de me faire disparaître ou alors de me faire tout petit. Je serrais dans ma main le couteau que j’avais subtilisé au réfectoire. Un petit couteau à beurre qui représentait pour moi ma seule arme de défense. Rémy était au bout de mon lit, l’angoisse étreignait ma gorge, mon souffle était court. Je sentis son poids sur le lit, puis une main se glissa sous les draps effleura presque amoureusement ma jambe et entreprit une ascension qui s’avérera douloureuse (et Rémy ne s’imaginait pas à quel point). Je rabattis violemment le drap, et d’un geste vif enfonçait mon arme improvisée dans le bas-ventre du prêtre, à l’endroit auquel tiennent tant les hommes ! Rémy se mit à hurler, je n’eus pas le temps ni l’envie de comprendre ce qu’il cria. Je devais faire vite, très vite. Je saisis ma capeline, enfilas mes galoches, et me mis à courir avec une seule idéé en tête : fuir, fuir, fuir.



Comment ai-je réussi à quitter cet endroit, je ne saurais vous le dire. J’ai couru logtemps. Jusqu’à ce que mon souffle ne fut plus qu’un râle, jusqu’à ce que ma gorge me brûle, jusqu’à ce goût métallique qui signifie qu’il faut s’arrêter. J’avais toujours en main le couteau, poisseux, gluant. Je le jetais dans un taillis en souriant. Rémy ne salira plus aucun enfant… L’orphelinat… Tant d’innocents encore emprisonnés là-bas, victimes de ces hommes prônant une religion d’amour, ces hommes en noir qui hanteront mes nuits pendant de longues années. Je restais tapi dans une forêt pendant quelques semaines, vivant de cueillettes, même si certaines baies avaient des effets ô combien gênants (inutile de vous les décrire !)
Lorsque je me décidais à rejoindre la civilisation, j’étais un mort-vivant, plus animal qu’humain. Mes longs cheveux bruns ressemblaient à nid de perdrix, mes ongles étaient d’une saleté repoussante, mes yeux bleus avaient un regard hanté de bête sauvage, quant à mes vêtements qui ne ressemblaient déjà à rien et bien là ! Ils tenaient sur moi, Dieu seul sait comment. En y repensant j’ai dû alimenter les mythes des folklores locaux ! Enfin, je me suis dit qu’il était temps que je me fasse une place au soleil. Et c’est de nuit, que je pénétrais dans un village des Alpes. Un charmant petit village au pied de la montagne, ceint d’une épaisse forêt, avec le petit ru à proximité. Un vrai petit hameau idyllique. Je m’introduisis dans une grange, éloignée du centre du village, m’y fis un nid dans le foin comme les rats, et, pour la première fois depuis longtemps, je m’endormis sans crainte des bêtes nocturnes, animaux comme hommes en soutane. Sans angoisse, sans peur.
Ce qui me réveilla le lendemain, ne fut pas la cloche de l’orphelinat appelant ses prisonniers à la messe, mais la langue râpeuse d’un énorme matou gris. Un de ces gros chats gras et dodus qui ne doivent guère courir la souris. Rendez vous compte ! Ma première marque d’affection dénuée d’intention lubrique m’a été prodiguée par un animal !Et c’est alors que je le vis. Le minet n’était pas venu seul. Un vieil homme se tenait dans la lumière du jour naissant. De courts cheveux gris, petite taille, léger embonpoint, et surtout des yeux verts pétillants où ne luisait aucune concupiscence, aucune malveillance. Trop tard pour me cacher !

« Bonjour petite chose, que faites-vous ma grange s’il vous plaît, me demanda-t-il les yeux rieurs.
_Euh…euh…
_Est-ce là tout ce que tu as dire petit singe ?
_Ben, en fait… »


Et là, je lui déballais toute ma triste histoire, avec les pleurs, les cris, je ne sais pas s’il comprit grand chose à travers mes sanglots, mes reniflements et j’en passe ! Le fait est, qu’il était accroupi près de moi et qu’il me proposa de rentrer chez lui, histoire qu’il voit si j’étais vraiment un singe qui parle ou s’il y avait un être humain sous cette crasse. Je pris cette main ridée dans la mienne et je le suivis. Il s’appellait Théodore, c’était l’ « artiste » du village, un vieil excentrique qui passionnait les enfants avec les jouets et gadgets qu’il leur fabriquait. Il n’avait malheureusement pour lui, eut aucun de ces gamins qu’il adorait tant. Et, comme cà, sans que cela ne me dérange vraiment, il me proposa d’être son apprenti. J’étais trop âgé pour jouer avec ses fabrications mais pas trop jeune por l’aider ! J’acceptais, c’était nouveau pour moi, la gentillesse, la tendresse, la bonté. L’humanité !
Il m’apprit à lire, à écrire, à bidouiller des objets qui ravissaient les gamins du village, à dessiner aussi. Je me souviens de ces ballades que l’on faisait dans la montagne, de ces après-midi passées à dessiner les animaux des bois. Je l’appelais Grand-Père et lui m’appelait petit singe. Mais les villageois n’étaient pas dupes, ils avaient vaguement entendu parler d’un gamin violent qui s’était échappé d’un orphelinat, aussi par respect pour le vieux Théodore jamais ils n’en firent mention devant lui. Je vécus ainsi 3 longues années de bonheur sans nuages. Jusqu’à ce jour où la lumière de mon existence, celui qui m’a redonné goût à la vie et espoir en l’homme, s’éteignit. Simplement. Sereinement. Calmement. Sans douleur. Je rentrais des courses faites au village. En pénétrant dans le petit chalet de Théodore, je le vis, assis dans son fauteuil à bascule, face à la cheminée. Il avait l’air endormi, un sourire aux lèvres. Je me suis approché doucement de lui, pour relever son édredon qui était tombé, il avait souvent froid ces derniers temps. C’est à ce moment que je me suis rendu compte qu’il était parti. Le sac que je portais tomba avec un bruit qui me semblait assourdissant sur le moment. Mes jambes ne purent me soutenir davantage. Je suis resté ainsi deux jours, prostré auprès de lui, tenant sa vieille main ridée, froide et déjà raide dans la mienne. Les gens du village montèrent chez nous et me trouvèrent dans cette position. On cria au meurtre, le gamin évadé avait assassiné quelqu’un ! le vieux Théodore en plus, qui avait eu la grandeur d’âme de l’accueillir chez lui. Les hommes s’avancèrent vers moi, pour m’attrapper. La dure vie menée à l’orphelinat porta ses fruits, mon corps n’avait pas oublié ces bagarres que je déclenchais et dont je sortais bien souvent victorieuse, je parvins à m’arracher de l’étreinte des plus forts et a m’enfuir à travers bois. Le temps du bonheur était révolu, allais-je souffrir ainsi toute ma vie durant ? Où irais-je sans argent, sans rien à part ce que je portais sur moi ?
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Tristan Donnadieu

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MessageSujet: Re: Tristan Donnadieu   Tristan Donnadieu Icon_minipostedVen 4 Avr - 20:38

En quelques mois j’atteignis Paris. J’ai vécu de menus larcins, de travaux temporaires, de la vente de « trucs » et de « bidules »que des gamins avaient réussi à convaincre leurs parents de m’acheter. C’était la première fois que je voyais une ville. Et Paris était une cité vivante qui ne dormait presque jamais. J’avais vingt ans à l’époque. Je m’installais sur les bords de la Seine avec mes crayons et des feuilles et proposais aux passants de leur faire leurs portraits. C’est ainsi que je fis la connaisssance d’Eulalie. Eulalie était étudiante en art, et elle avait besoin d’un colocataire qui ne lui poserait pas trop de question et qui avait un certain goût et surtout, surtout qui n’était pas un petit bourgeois. Coment une jeune fille pouvait-elle ainsi héberger chez elle un mendiant ? Et bien, je suis quelqu’un de très persuasif quand il le faut ! Cela ne s’est pas fait du jour au lendemain bien sûr ! Mais au bout de quelques semaines j’avais un chez moi ! Une petite mansarde. Notre amitié était basée sur une passion commune. Eulalie me fit découvrir l’art et je vis que je n’étais pas du tout trop mauvais en dessin. Tout allait bien jusqu’à cette nuit…
Noire. Froide. Hiver 1966. Je rangeais mes petites affaires (crayons, feuilles), tout en fumant une de ces « cigarettes » que des amis de la blonde Eulalie me donnait et qui rend l’art si instinctif ! Je rangeais donc mes effets, lorsqu’un homme très beau vint à ma rencontre. Ma méfiance vis-à-vis des inconnus refit surface. Je serrais déjà, à m’en faire mal, mon stylet dans ma main, prêt à m’en servir au cas où.

« Bonsoir jeune homme, il est dangereux de traîner dans les rues de Paris à une heure aussi indue, dit-il d’une voix basse, douce, presque caressante.
_Le danger dans les rues de Paris à cette heure c’est moi, fanfaronnais-je en sortant le stylet de derrière mon dos.
_Je vois que l'enfant est armé. Excusez-moi, mais je ne suis pas présenté, je m’appelle Yvan, Yvan LeMaire, souffla-t-il en esquisssant une légère courbette.
_Et alors ? Je suis sensé vous connaître, ou vous reconnaître ?
_Non, pas du tout, dit-il avec un léger rire qui me fit frissonner et pas que de froid je vous l’assure ! Mais j’ai vu que vous dessiniez et j’aimerais beaucoup que vous fassiez mon portrait.
_….
_Mon Dieu, cela vous laisse sans voix ! Je ne suis pas un vilain monsieur qui désire abuser des jolis jeunes garçons ! Je ne suis pas un homme en noir ! »
Comment savait-il exactement ce à quoi je pensais ?
« _Je vous en prie, monsieur, emmenez-moi chez vous pour que nous travaillions dans de meilleures conditions que là, sous un réverbère et dans une sombre ruelle. Conduisez-moi chez vous, me dit-il en insistant sur la dernière phrase et en plongeant son regard dans le mien. »

Bête et soudainement discipliné, je l’emmenais chez Eulalie et moi. Jamais je n’aurais amené un inconnu, ou qui que se soit, chez moi. Mais ce Yvan avait l’air si doux, si gentil. Il irradiait. Littéralement. En rentrant, je trouvais Eulalie avec son copain du moment, vautrés dans le canapé. En me voyant précédé d’un homme, moi qui étais si renfermé, si introverti et si peu sociable, elle se leva d'un bond et s'écria.

« Euh, Thibaut, je crois qu’on va aller chez toi, là. J’ai comme le sentiment que l’on va gêner d’ici peu ! » Et avec un sourire plus qu’éloquent elle s’éclipsa avec le dénommé Thibaut.
Je m’installais à ma table de dessin.
« Asseyez-vous, je vous en prie Yvan. Alors que voulez-vous que je fasse ?
_Et bien dessinez-moi pour commencer, nous verrons par la suite si votre talent est à la hauteur des échos qui me sont parvenus. (Seigneur la voix qu’il avait !)
_Bon, au boulot, posez s’il vous plaît, soyez à l’aise surtout pas crispé… au fait, vous désirez quelque chose ? A boire, à manger ?
_Non, j’ai déjà soupé, merci.
_Je crois que nous pouvons y aller alors. »

Il était assis face à la fenêtre, la lumière de la lune jouait avec sa peau. Il était vraiment magnifique, un de ces anges qui décorent de nombreuses fresques italiennes. De longs cheveux légèrement bouclés, des yeux noirs aux reflets presque ambrés, une peau d’une paleur presque lumineuse. Tout en fumant un de mes joints je dessinais avec frénésie, caressant chacune de ses courbes de la pointe de mon fusain, estompant au doigt les ombres se dessinant sur ses pomettes m’imaginant effleurer son angélique visage de la même façon. Lorsque ce fut fini, l’aube n’allait pas tarder à poindre. Il se leva, ne pris pas son dessin et ne me dis qu’une chose :
« A demain soir, Tristan. » Je ne lui avais pas dit mon nom mais il le connaissait. Bah ! Si je suis connu comme ille prétendait, il devait le savoir !
Lorsque Eulalie revint dans l’après-midi elle s’attendait à entendre des détails croustillants de ma soirée avec « le bel inconnu », mais je n’avais rien à lui dire. Elle m’annonça qu ‘elle partait quinze jours en voyage d’études en Italie et qu’elle me laissait seul à l’appartement, comme ça, en plus, je pourrais faire ce que je voulais, « absolument tout ce que je voulais . » Elle n’était vraiment pas discrète avec ses sous-entendus graveleux. Elle prépara son sac la nuit même et partit chez son chéri avant l’arrivée d’Yvan, « pour ne pas me géner, coquin que je suis ».
Ponctuel, il arriva avec des nouvelles exigences, je devais le sculpter maintenant.

« Mais je n’ai jamais fait ça, m’écriais-je. Le résultat va être pitoyable, je vous préviens !
_J’ai confiance, fais le, nous verrons bien. »

Totalement novice en la matière (contrairement à Eulalie qui y excellait) je me mis bon gré mal gré à la tâche. Au fil des heures je trouvais le résultat médiocre, voire carrément affreux. Je ne pourrais vendre une telle chose à un être si beau ! Je commençais sérieusement à m’énerver, donnant des coups de poings dans l’argile, fumant joint sur joint.
« Attends, je vais t’aider. » Yvan se leva, déboutonna sa chemise. J’avalais avec difficulté ma salive. Il attrapa avec une rapidité stupéfiante mes mains et les posa doucement sur sa poitrine. « Sens. Sens chaque muscle, sens ma peau, tu y arriveras mieux ainsi. » Je ne me suis jamais sentie aussi bête qu’à ce moment précis. Petit artiste à la manque devant un corps digne d’un Rodin. Mes deux mains posées sur cette poitrine froide, ne sachant que faire, n’osant rien, tétanisé. De sa voix douce, il réitera sa demande et à partir de cet instant, je sus que faire. Et toutes les nuits durant une dizaine de jours je m’attelais à l’ouvrage, mettant mon âme dans cette sculpture. Mes mains étaient toujours rouges à cause de l’argile, je dormais le jour et vivais réellement que la nuit au contact d’Yvan. Dans cette petite mansarde je travaillais sous son regard pénétrant, obéissant à sa voix envoûtante, dans une ambiance moite d’un désir inavoué et de sensations grisantes et nouvelles pour moi, dans l’odeur de l’herbe que je fumait. Puis le matin du retour d’Eulalie, après une semaine intense en émotions, je remarquais deux traces sur mon poignet. Deux piqûres juste au creux. Des marques de quoi ? Le voile se déchira, le charme se rompit. Tout s’éclaira. Un démon, un incube. Un monstre se repaissant de l’énergie et du désir des vivants. Ces visites nocturnes n’étaient pas le fruit d’une excentricité artistique, Yvan n’avait pas le choix c’était une créature de la nuit ! Lorsque Eulalie revint, je ne lui en touchais pas un mot, lui disant juste, que le « bel étranger » n’était plus repassé et qu’elle ne devait pas rester ici, j’avais des problèmes. Elle partit vivre chez son nouvel amant, un certain Marc si je me souviens bien. Me laissant seul, un peu inquiète certes, mais je déployais des trésors d’ingéniosité pour l’éloigner. Cette nuit-là, je ne dormis pas. J’entends la voix cristalline d’Yvan, je sens des mains qui ne m’appartiennent pas caresser mon corps, et toutes les prières que j’invoque ne le font partir. Il joue avec moi, je suis sa proie. J’ai peur de lui, et pouratnt… je sais que si je ne le vois plus je vais en souffrir, son regard va me manquer. Ah cette voix qui me murmure au creux de l’oreille « Viens, rejoins-moi, j’ai tant de choses à t’offrir Tristan, mon Tristan Donnadieu. »
Je n’ai plus d’herbe à fumer, zut…
Déjà, ma main est sur la poignée de la porte, et si je le rejoignais, et si je lui cédais ? Marre de devoir être fort, serais-ce un péché de succomber une fois aux chants des sirènes ?[/i]
Une bonne quinzaine de lignes minimum.
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Nathaniel McAlister
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MessageSujet: Re: Tristan Donnadieu   Tristan Donnadieu Icon_minipostedVen 4 Avr - 20:52

Bienvenue Smile

Les post vacants ne sont pas acceptés xD
C'est bon que tu es pas mal avancé dans ta fiche ( Trés belle soit dit en passant ) que je zappe l'affaire


Dernière édition par Nathaniel McAlister le Ven 4 Avr - 22:08, édité 1 fois
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Adam White
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MessageSujet: Re: Tristan Donnadieu   Tristan Donnadieu Icon_minipostedVen 4 Avr - 20:54

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Hell Clarks

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MessageSujet: Re: Tristan Donnadieu   Tristan Donnadieu Icon_minipostedVen 4 Avr - 21:06

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Ellie D. Brown
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MessageSujet: Re: Tristan Donnadieu   Tristan Donnadieu Icon_minipostedVen 4 Avr - 21:14

Bienvenue^^
(Po', faudrait peut être carrément l'écrire genre sur la page d'acceuil et dans le modèle de préso que les persos inventés ne sont pas autorisés, non ? xD)
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Nathaniel McAlister
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MessageSujet: Re: Tristan Donnadieu   Tristan Donnadieu Icon_minipostedVen 4 Avr - 21:55

Ellie D. Brown a écrit:

(Po', faudrait peut être carrément l'écrire genre sur la page d'acceuil et dans le modèle de préso que les persos inventés ne sont pas autorisés, non ? xD)

Lol c'est fait pourtant ^^
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Andrew J. Benett

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MessageSujet: Re: Tristan Donnadieu   Tristan Donnadieu Icon_minipostedVen 4 Avr - 22:07

Bienvenue
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MessageSujet: Re: Tristan Donnadieu   Tristan Donnadieu Icon_minipostedVen 4 Avr - 22:34

Nathaniel McAlister a écrit:
Ellie D. Brown a écrit:

(Po', faudrait peut être carrément l'écrire genre sur la page d'acceuil et dans le modèle de préso que les persos inventés ne sont pas autorisés, non ? xD)

Lol c'est fait pourtant ^^

Je le sais bien...mais à l'origine, je m'étais isncrite sous le nom de Andrew Benett. Or, ce perso avait déjà été réservé. Je me suis donc rabattue sur un des liens éventuels que EthanEDEN-EthanROS-Andrew (non, on traîne pas du tout sur les même forums ^^) proposait. Comme je sais que c'est un bon posteur(euse?) je risque pas de m'ennuyer =)
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Andrew J. Benett

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MessageSujet: Re: Tristan Donnadieu   Tristan Donnadieu Icon_minipostedVen 4 Avr - 23:17

Héhé! on dirait bien qu'il y en a un qui m'a percé à jour!
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Tristan Donnadieu

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MessageSujet: Re: Tristan Donnadieu   Tristan Donnadieu Icon_minipostedDim 6 Avr - 20:08

Pêcher...quelle ironie qu'un gamin élevé par l'Eglise en soit arrivé là. Une créature luxurieuse, à la frontière entre la vie et la mort. Une bête damnée dont l'Enfer ne veut pas et que le Ciel renie.
Yvan Terrible. Mon père. Un vampire adorable. Serviable et esthète, il avait comme but ultime d'offrir le don ténébreux aux meilleurs artistes, afin de préserver leur talent. Je savais que je ne le garderais pas pour moi tout seul. Une nuit ou l'autre, il m'aura remplacé par une autre lubie, car je ne suis que ça après tout...une lubie. Mais là où se situait la différence c'est que ce pauvre Yvan était bien loin de s'imaginer que j'étais bien plus sournois que le plus vil des serpents.
De lui, j'appris tout ce que j'avais à savoir. Une chance que reçoive ses divers savoirs comme une éponge absorbant l'eau. Je sus ne plus être fasciné par les mouvements de mes congénères qui avaient cette grâce surnaturelle qui me laissait béat. Je ne fus plus ébloui par les lumières violentes. J'appris à maîtriser ces quelques dons que l'Etreinte nous actroie. Chasser devint une seconde nature. Yvan insistait que pour notre bien, il valait mieux ne pas tuer notre proie. J'obtempérais, lui montrant l'animal docile que j'étais, l'enfant innocent que je jouais si bien. Vous savez, il n'y a de plus enivrant que de sentir la vie qui s'échapper d'une gorge, que d'entendre un coeur ralentir, pour cesser de battre. Cruel me direz vous? Je répondrais toxicomane en sursis. Les pulsations cardiaques des mortels agissent sur moi comme une drogue. J'essaie de m'en passer, mais on ne considère pas ceux de mon espèce comme des enfants de choeur.

Les premières années de ma nouvelle existence, je les passais aux côtés d'Yvan. On passa énormément de temps à la cour vampirique de Paris. Il faut croire que nous autres, français, sommes les seuls capables d'ériger un gouvernement bancal mais que tout le monde suit. La ville lumière avait une faune particulière, pleine de codes et d'étiquette. Il y avait des règles à respecter devant le Prince aussi subtiles que les clauses d'un pacte avec le Diable. Rapidement, je parvins à les décrypter. Il se jouait autour de moi une partie d'échecs où chacun essayait d'avancer son pion pour obtenir qui une faveur, qui un privilège, qui une vengeance. Je dois vous avouer que c'est extrêmement divertissant à voir. La façon dont on devient machiavélique. Les joutes oratoires cachant des offenses. Les complots. Les assassinats. Pauvre Yvan...il était certes beau, attirant. Il excellait dans de nombreux domaines et lorsque nous étions dans l'intimité de noter chambre, je dois bien lui reconnaître une certaine virtuosité, mais...il me tirait vers le bas. Trop tendre. Trop fragile pour le monde dans lequel il évoluait. Qu'auriez vous fait si vous aviez vu vote Maître, votre Père, votre Amant être un simple pion entre les mains d'une personne plus douée? Je ne pouvais pas le laisser comme cela. Sa Mort a été rapide. Il n'a pas à souffrir du déshonneur.
Peu-à-peu les jeux de cour m'ennuyèrent. Il était temps pour moi de voler de mes propres ailes. Plus de Maître au-dessus de moi pour m'indiquer où je devais aller ou jouer les faux protecteurs possessifs. Je parcourus l'Europe pendant encore quelques décennies. J'ai traîné dans d'autres cours, appris d'autres langues, absorbant d'autres cultures. Tout le monde me connaissait, mais ils étaient tous incapables de me décrire. Je montrais des visages différents, des ersonnalités différentes, des attitudes différentes. Mes victimes étaient pour l'essentiel épargnées, mais parfois, il arrivait que je subisse une vilaine rechute. Difficile de résister. J'ai laissé ma marque sur ce continent. Il était temps que le monde me découvre également.

Je suis arrivé aux Etats-Unis en plein XXIème siècle. Quelle époque bénie où les noctambules ne sont pas directement associés à des gens louches. C'est à cette époque-là que ma route croisa celle d'un autre enfant de la nuit. Quelle agréable surprise! moi qui n'avais connu que les ronds de jambes esquissés en même temps qu'une courbette devant un Prince. Ethan est quelqu'un de droit, à des années lumières de tous ceux que j'ai pu rencontrer. Avec lui tout, absolument tout est plus intense. Chose étrange, il ne me lasse pas.
Je ne vais pas sombrer dans le romantisme et vous dressez un magnifique et pittoresque tableau de notre première rencontre. On chassait le même gibier. Une chasseuse. Tandis que je m'étais échiné à me rapprocher d'elle tout en ayant passé un temps certain à l'étudier au préalable, voilà qu'un autre vampire s'était mis en tête d'en faire son quatre heure. Je suis entré dans la chambre de la pauvresse par la fenêtre de la salle de bain. Ethan a foncé dans la porte à la manière d'un mec du SWAT. Après s'être copieusement insulté, il a bien fallu calmer l'humaine qui, une fois passée la surprise avait recouvré tous ses moyens et son arme surtout. Bon gré mal gré, on s'en est proprement occupé. Frêle mais coriace la mortelle. Une fois que la vie eut quitté ses prunelles, je me ruais sur Ethan. On ne saura jamais qui gagna cette nuit-là. Je ne me souviens m'être battu, dans une pureté et une blancheur comme seuls les combats où rien n'est gagné d'avance peuvent en procurer. Nous nous sommes tenus tête, sans nous soumettre.

La suite de notre histoire commune n'est que flamme et soufre. Incapables de courber l'échine devant l'autre, aussi possessifs, on oscille toujours entre la passiono et la folie. Les histoires d'amour romanesque ne sont pas pour nous autres vampires, car nous savons mieux que quiconque à quel point l'éternité peut être longue.
Ethan...à la fois ma malédiction et ma bénédiction.

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MessageSujet: Re: Tristan Donnadieu   Tristan Donnadieu Icon_minipostedMar 8 Avr - 21:13

Fini ? ^^
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MessageSujet: Re: Tristan Donnadieu   Tristan Donnadieu Icon_minipostedMer 9 Avr - 5:08

On peut le considérer ainsi =)
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MessageSujet: Re: Tristan Donnadieu   Tristan Donnadieu Icon_miniposted

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